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Contestée pour son côté Soap, la série The Get Down reste une occasion rêvée pour les plus jeunes de découvrir de manière ludique l’histoire des pionniers du Hip Hop. Fort de son succès en 2016, le réalisateur australien Baz Luhrmann (Moulin Rouge, Gatsby le Magnifique…) remet les Fantastic Four dans les block parties du Bronx de la fin des années 70.

Toujours interprété par Justice Smith, MC Ezekiel et sa copine chanteuse de disco, Mylène, découvrent les affres du succès aux côtés de son DJ Shaolin, disciple de Grand Master Flash dans la première partie de la série. Pris dans l’engrenage de l’industrie musicale, les deux héros semblent être tiraillés entre leurs amis et les tentations du succès.

Déjà évoquée par l’intermédiaire du personnage fantasque du dealer/DJ Shaolin, la drogue paraît prendre un rôle plus prépondérant dans ces derniers épisodes diffusés depuis le 7 avril sur Netflix. Participant à l’écriture et à la création de la série, Nas avait aussi dirigé la bande originale de la première saison, signant au passage deux morceaux.

Pour les besoins de la seconde bande sonore, l’auteur d’Illmatic dévoile un premier morceau reprenant la chanson « Angel Dust » du génial chanteur soul Gil Scott-Heron, un des parrains du hip-hop américain. Dans cette chanson écrite en 1978, date où se déroule ce second volet de The Get Down,  le poète décrivait avec une mélancolie laconique l’overdose d’un ange  drogué à la cocaïne. « Angel Dust » est également le surnom donné au PCP, un psychotrope puissant donnant de fortes hallucinations voire un coma. Avec son immense talent de storyteller, Nas évoque dans ce titre les ravages de cette drogue dans le New York de cette fin des années 70.

Beaucoup moins glamour que l’ambiance de sa version télévisée, les lyrics de Nasir Jones fustigent les dégâts de cette poudre d’ange avec élégance.

« My raps were like  crystallized powder before crack »

Les sceptiques sur l’intérêt historique de The Get Down pourront peut être se consoler sur le contenu de la bande originale. Écoutez « Angel Dust » de Nas ci-dessous.