Little Shalimar, l’homme qui valait 200 000 dollars (de droits d’auteurs)

Little Shalimar, l’homme qui valait 200 000 dollars (de droits d’auteurs)

En marge de la projection de l’excellent documentaire Rubble Kings (que l’on ne saurait que trop vous conseiller de visionner) au Comptoir Général dans le cadre du Cinébrousse, The BackPackerz a eu l’opportunité de rencontrer Little Shalimar, l’auteur de la bande son du documentaire ainsi que de l’album concept l’accompagnant. Quasiment inconnu du grand public, le bonhomme est un artiste aussi éclectique que talentueux qui a joué un rôle prépondérant dans l’un des des phénomènes rap de ces dernières années, Run The Jewels, et qui produit des B.O. pour ses potes afin de leur éviter de payer un montant faramineux en droits d’auteurs. On est revenu avec lui sur sa relation avec El-P et Killer Mike, la raison de sa participation à Rubble Kings et sur la genèse de l’album concept.

The BackPackerz : Tu es un artiste discret, pas très connu du grand public, et particulièrement en France. Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Little Shalimar : Bien sûr ! Je suis Little Shalimar. Je viens de Brooklyn, New York. Bien que né dans le Kentucky, je suis arrivé à Brooklyn pendant mon enfance. J’ai commencé à faire de la musique à 17 ans. J’ai d’abord appris la guitare puis la batterie… puis un peu de tout.

J’ai eu pas mal de groupes depuis. Le premier album que j’ai sorti, c’était avec un groupe appelé Chin Chin. Ce projet est d’ailleurs sorti sur un petit label parisien d’electro appelé Dialect Recordings. Et ensuite, le même album est sorti sur Def Jux Records, l’ancien label fondé par El-P. J’ai co-produit avec El depuis Cancer4Cure. Je joue avec pleins de gens différents, notamment dans un groupe d’Afrobeat appelé Antibalance. Au final, c’est pas grand chose. Je veux dire, j’ai juste la chance de pouvoir faire plein de musique avec des tas de gens différents mais tous très talentueux.

Tu sembles être un artiste très éclectique, capable de jouer aussi bien dans un groupe de folk que d’afrobeat tout en coproduisant du hip-hop industriel très expérimental.

Oui ! Tu sais, je suis juste un passionné de bonne musique, quel qu’en soit sa forme ou son genre. Bien que je sois pas un musicien de jazz à proprement parler, j’ai malgré tout fait une école de jazz où j’y ai appris comment… parler la musique, son langage. Les instruments dont je sais jouer, je l’ai appris en autodidacte. Et donc je pense qu’avec ces deux facettes, je suis vraiment à l’aise partout.

Un exemple: à New York, chaque lundi, je joue dans un groupe qui joue des gigs psychédéliques parfois vraiment chelous. Et puis, dans la foulée, je vais bosser sur le prochain album de Run The Jewels, avant d’aller faire de l’electro-dance bizarre avec mon groupe appelé King Mono. Tu vois, j’aime vraiment plein de choses différentes et j’adore pouvoir participer à autant de projets que possible.

Je dois admettre qu’avant de faire cette interview, je ne te connaissais pas du tout. C’est en la préparant que j’ai appris avec surprise dans un entretien avec El-P à quel point tu étais important dans sa musique. Il expliquait qu’il était arrivé à un point où son exigence l’empêchait d’être aussi productif qu’il l’aurait voulu. D’habitude, il a extrêmement de mal à se reposer sur autrui.  Mais il a trouvé en toi un vrai bras droit, quelqu’un en qui il pouvait croire et par conséquent sur qui s’appuyer. Et, au final, votre collaboration a été pour lui une véritable bénédiction. Peux-tu nous expliquer comment vous vous êtes connu tous les deux et comment vous en êtes venu à collaborer ensemble ?

Comme je te l’ai dit avant, le premier album de Chin Chin est sorti sur Def Jux et mon frère Wilder a par la suite fait parti de son live band. C’est à ce moment que j’ai commencé à le connaître. Mais c’est incroyable qu’on ne se soit pas connu avant. On a fréquenté les mêmes écoles. On s’est même fait renvoyé de la même école élémentaire à un an d’écart. On a donc du être dans la même pièce un nombre incalculable de fois. Mais il aura finalement fallu attendre 2007 pour que l’on se rencontre vraiment.

El aimait vraiment ce que je faisais dans mon groupe avec Wilder. On a commencé à traîner ensemble, j’ai joué de la guitare sur certains de ses morceaux. Et puis tout a vraiment débuté avec Cancer4Cure. Cela été particulier pour lui : c’était le premier album qu’il faisait pour une autre maison de disque. Le processus de création était très compliqué, ça prenait beaucoup de temps et ça prenait sérieusement du retard. Un jour il m’a demandé « Ça te dirait de venir avec moi au studio pour m’aider à finir mon album ? ». Je lui ai dit « Bien sûr, sans problème ! ».  Ça c’est vraiment super bien passé et ça a rendu le truc pour lui beaucoup moins laborieux, plus agréable. C’est ainsi qu’on a réellement commencé à régulièrement bosser ensemble.

« Run The Jewels est une des projets les plus sains auxquels j’ai été amené à participer. Peut-être pas physiquement, mais en tout cas émotionnellement c’est certain. »

Je me suis donc retrouvé à être bien impliqué dans le premier opus de Run The Jewels. J’étais quasiment présent à toutes les sessions, du début à la fin. Sur tous les Run The Jewels, j’ai activement participé à l’ensemble de leur création. El et moi avons vraiment discuté sur les albums, ce qui allait se trouver dessus ou non.

El n’a pas vraiment besoin de moi, il pourrait produire ses trucs tout seul. Mais je pense qu’il me fait confiance, peu importe pourquoi. Et il apprécie vraiment le fait d’avoir une personne avec qui il peut avoir de vraies discussions sur son processus créatif. Quelqu’un qui ne sera pas toujours de son avis. Ça l’aide vraiment et ça lui permet de produire sa musique plus rapidement, chose qui lui importe vraiment.

En plus de ça, on est vraiment très proches en tant qu’amis. Il a écrit l’éloge funèbre mon père. On est vraiment vraiment proches. On a commencé par adorer à faire de la musique ensemble et on est devenu très potes par la suite.

C’est intéressant ce que tu racontes car le parallèle avec l’histoire d’amitié entre Killer Mike et El-P est frappant : des mecs qui ont commencés assez tard à collaborer ensemble et qui se retrouvent finalement a être super potes. Ton histoire avec El est en quelque sorte le « versant caché » de cette belle histoire de copains qu’est Run The Jewels.

(Il rit) Ouais. Je sais que Mike m’apprécie vraiment et est vraiment heureux que je sois là pour bosser sur Run the Jewels. Ca s’explique notamment par le fait que ces deux-là ont de sacrés caractères. Et il y a des moments où je joue le rôle d’arbitre entre les deux. J’ai par exemple pu être utile à des moments où il pouvait régner une certaine tension en studio. Vu que de manière générale je suis un mec assez posé, j’ai pu permettre d’apaiser quelques situations. Rien qu’ils n’auraient pu résoudre d’eux même hein ! Ils ont tous les deux une communication hyper franche et saine. J’ai simplement permis d’accélérer ce processus.

J’ai évidemment pas passé autant de temps avec Mike qu’avec El, mais on est malgré tout très proches. Et à chaque étape de la création de cet album, Mike a fait tout ce qu’il pouvait pour m’aider. Peu importe à quel point il était occupé. Qu’importe s’il était avec Bernie Sanders : si j’avais besoin de lui, il me répondait dans la foulée.

C’est assez impressionnant ce qui s’est passé pour Mike et El. Que des mecs de cet âge, et à ce stade de leur carrière provoquent un tel engouement est vraiment rare. Ils en sont tous les deux vraiment conscients. Et ils sont suffisamment humbles pour se rendre compte à quel point ce qui se passe pour ce projet est exceptionnel. Pas seulement d’un point de vue purement artistique mais aussi par rapport à l’impact public qu’il a. Ils sont vraiment reconnaissants envers tous ceux qui ont permis cela, qui les ont aidé à faire en sorte que ca fonctionne aussi bien. Tu sais, j’ai vraiment participé à beaucoup d’albums avec des tas de personnes différentes et Run The Jewels est une des projets les plus sains auxquels j’ai été amené à participer. Peut-être pas physiquement, mais en tout cas émotionnellement c’est certain.

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Tu nous a dit être un passionné de « bonne musique, quel qu’en soit sa forme ou son genre ». Mais as-tu des influences spécifiques, quelque chose qui t’inspire en particulier ?

A vrai dire, plein de trucs différents. Le truc c’est que…Hmmh, comment t’expliquer, ca va te sembler un peu bizarre. Je me rappelle d’un truc en particulier : je sais pas comment ça se passe ici pour vous, mais aux USA, Halloween c’est un événement énorme. Tout le monde se déguise dans des costumes parfois vraiment dingues. Je me rappelle que quand j’étais gamin, je sortais faire Halloween avec ma mère. J’étais vraiment très effrayé par tous ces déguisements si flippants mais vu que dans le même temps je me savais en sécurité avec ma mère, ca me grisait complètement. Tu vois un peu le genre de sensation ?

Et bien c’est finalement très similaire à celui que j’ai ressenti la première fois que j’ai joué de la guitare. C’était avec mon pote Julio, qui est dans le groupe TV on The Radio maintenant. Il m’a montré ce qu’était les blues scales (ndla : un type d’échelle musicale typique du jazz et du blues), et il m’a installé là avec une guitare et une pédale wah-wah. Pendant quelque chose comme 8 heures d’affilée ça m’a vraiment électrisé, un truc assez indescriptible. Il est probable qu’aujourd’hui je cherche constamment à expérimenter à nouveau ce sentiment. Et le truc, c’est qu’à force de pratiquer tout le temps tel instrument ou de faire tel genre de musique, l’intensité s’estompe peu à peu inexorablement. C’est donc pour ça que je dois souvent aller voir ailleurs et tester de nouvelles choses.

Mais bon, si je devais détacher ce qui m’influence le plus, je dirais que dans la musique que je fais, ce qui ressort est clairement funk et groove.

Est-ce que ce sont justement les deux genres qu’il fallait pour façonner la B.O. de Rubble Kings ?

En fait, concernant Rubble Kings la situation est assez particulière. Le réalisateur, Shah Nicholson, qui est un super pote à moi, avait déjà quasiment fini le documentaire, bande originale inclue. Le problème avec cette dernière, c’est qu’en terme de droits d’auteurs elle représentait plus de 200 000 dollars. C’était juste inenvisageable pour Shah de payer une telle somme.

Il savait que j’avais déjà fait par le passé des bandes sons pour des films qui auraient pu assez bien coller avec son docu. Il m’a donc demandé s’il pouvait en utiliser certaines pour son documentaire. Je lui ai dit « Aucun problème, mais ça serait pas mieux si tu me laissais en faire une spécialement pour ton docu ? ».

Comme je te l’ai dit, il avait déjà choisi une bonne partie des musiques. Mon rôle pour Rubble Kings a donc été assez simple : remplacer certains des morceaux qui étaient présents par d’autres trucs qui s’en rapprochent suffisamment. Après, des fois, je dois t’avouer que j’ai aussi fait des trucs totalement différents. Mais dans tous les cas, tous les morceaux que j’ai fait ressemblent au genre de truc que les mecs de l’époque écoutaient. J’ai vraiment essayé d’être le plus proche de ce qui faisait alors, de faire une bande son qui aurait pu passée à la radio à cette période. Au final, les morceaux qui sont dans le film ne sont donc pas forcément tous funky, il y a aussi des choses plus différentes, plus bizarres.

Little Shalimar ODBTu viens de nous dire qu’il t’est arrivé de faire des passages de la B.O. bien différents que ceux prévus à l’origine. Shah Nicholson t’avait-il laissé carte blanche pour refaire la B.O. ?

Il a vraiment essayé de m’orienter en me donnant son avis à certains moments. Mais il sait que je suis assez borné. Donc, souvent, quand je lui disais « oui oui, c’est une bonne idée »,  il se doutait pertinemment que ça n’allait pas avoir d’influence.

Mais attention hein, il a quand même eu une influence dans la B.O. D’une part, il en avait déjà fait une bonne partie, via la première version. Et puis lui et moi ça fait un bail que l’on se côtoie et que l’on fait de la musique ensemble. On a mixé tous les deux pendant des années. On connaît et on aime les mêmes styles, les mêmes morceaux. Je le connais tellement que je savais souvent à l’avance ce qu’il voulait sans même avoir à le consulter. Par exemple, quand il cherchait à exprimer tel ou tel sentiment, je voyais directement où il voulait en venir, sans qu’il y ait besoin de plus s’étendre. Tout s’est fait très naturellement et assez facilement.

Comment t’es venue l’idée d’un album autour du film ?

A la base, quand le documentaire est sorti, on pensait juste sortir la B.O à côté. Et puis on en a discuté et on s’est dit que ca pourrait être cool si on arrivait à rassembler des artistes plus contemporains autour d’un album concept. Ainsi ceux qui auraient manqué le documentaire entendraient peut-être parler de l’album et seraient grâce à lui intéressés par le documentaire.

J’avoue c’est ce qui s’est passé dans notre cas !

Tu vois, on avait vu juste !

Il faut dire aussi que tu as réussi à rassembler une sacrée belle brochette d’artistes dessus, avec des noms bien ronflants ! Et autant je ne suis guère surpris de retrouver Run the Jewels ou Mr.MuthaFuckinExquire qui est un proche de longue date d’El-P, autant je me demande comment tu as réussi à ramener des gars comme Ka, Ghostface Killah ou Bun B ?

Le tout premier que l’on a fait, c’est « Rubble Kings Theme » avec Run The Jewels. Vu que je suis très impliqué dans RTJ ça s’est fait très vite. Il me restait alors pas mal de morceaux à côté et j’avais vraiment envie de faire poser d’autres artistes dessus.

Le morceau avec Ka est particulier, c’est le seul que je n’ai pas produit. C’est Preservation qui est le DJ de Mos Def et un très bon ami à moi qui l’a fait. Lui et Ka ont un groupe qui s’appelle Dr Yen Lo, et c’est comme ça que Ka s’est retrouvé à poser sur le morceau. A la base, ce dernier n’était pas censé finir sur Rubble Kings. Mais le morceau tel qu’il était déchirait tellement. Il était vraiment fait pour l’album et c’est tout naturellement qu’il a fini dessus.

Pour Ghostface Killah, je ne l’ai pas contacté directement. Tout s’est fait via des amis que l’on avait en commun. J’avais toujours voulu faire quelque chose avec lui, mais rien n’était alors prévu sur l’album. Le truc, c’est qu’à l’origine, Freddie Gibbs devait faire un morceau. Le souci est qu’il ne l’avait pas fini à temps lors de son passage à NY et la deadline approchant, on pouvait pas se permettre d’attendre plus donc on a laissé tombé l’affaire. Dans le même temps , j’avais ce morceau sur lequel Boldy James avait un couplet. Il était vraiment cool mais… il manquait quelque chose. Et tu sais, j’avais une vision très précise pour l’album : je voyais exactement comment il fallait qu’il commence et termine, et je savais avec précision les thèmes qui devaient être abordés et de quelle manière ils devaient l’être. Il fallait donc absolument que je comble l’absence de Gibbs. Et c’est à ce moment que j’ai pu avoir Ghost.

Ce qui est marrant, c’est que même avec le couplet de Ghost’ en plus, je trouvais le morceau certes cool, mais je sais pas, ca ne suffisait pas. Et comme je t’ai dit, j’avais une idée très précise de ce que je voulais. C’est pour ça que j’ai appelé Mr MuthaFuckinExquire. A mes yeux Ex’ est un des meilleurs rappeurs que je connaisse. Et c’est aussi un très bon ami. Donc je lui ai dit « il me manque tel truc pour l’album, et j’ai besoin que tu parles de telle chose en particulier. Tu peux me faire ça ? ». Il m’a dit « Ok, pas de problème ! ». Il débarque le lendemain et me donne exactement ce que je voulais.

Et pour ce qui est de Bun B ?

On se connaît bien avec Bun B. Je le connais grâce à Mike. On s’est vu plusieurs fois. Chaque fois que je joue à Houston, on passe du temps avec Bun. C’est vraiment un mec très cool, un vrai gentleman.

Comme je t’ai dit, Mike m’a vraiment beaucoup aidé pour l’album. On est très potes avec Mike et il était vraiment intéressé par Rubble Kings et l’album. Donc quand je lui ai demandé si Bun serait chaud pour poser sur un morceau  il m’a dit « mais oui bien sur, absolument ! Attends, je lui demande ». 5 minutes plus tard, Bun m’appelle et me demande ce que j’attends de lui.

La clé de la genèse de cet album, c’est vraiment l’amitié. Hormis Ghost’, c’est que des potes ou des potes de potes que je connaissais déjà avant. Ghost’, lui, c’était plus une demande officielle. Quelques amis à moi ont collaborés avec lui sur des albums, et il a aussi été impliqué avec Mass Appeal.

Oui c’était plus stricly business, là où avec quelqu’un comme Bun, que tu connaissais et avec qui tu avais déjà eu l’opportunité de passer du temps, c’était plus un service rendu à un ami.

Laisse moi te dire ça différemment : Bun n’a jamais demandé d’argent pour le morceau qu’il a fait. C’était juste : dis-moi ce dont tu as besoin et je te le fais avec plaisir.

Ce qui est marrant c’est que c’est les circonstances de la collaboration avec Bun qui m’ont aussi permis d’avoir Cuz Lightyear sur l’album. Run The Jewels se trouvait à Austin pour un concert et je me suis rendu là-bas pour les rejoindre. Bun tournait à ce moment là une pub dans les environs et m’a proposé que l’on profite de l’opportunité pour faire le morceau. Je réserve donc un studio et Mike me demande s’il peut amener son pote Cuz. On s’est donc retrouvé tous les quatre en studio et en une nuit « Savage Habits » était bouclé. C’est tellement facile de bosser avec ces mecs en vrai.

En tout cas je dois t’admettre que ça me fend le cœur d’apprendre qu’on a manqué de peu un morceau de Freddie Gibbs sur cet album. Il était vraiment taillé pour.

A qui le dis-tu ?! Je suis vraiment triste que ca ne se soit pas fait. Il devait être seul sur un morceau, et j’adorais vraiment le beat, dont l’intro traitait du deal de drogue. Qui mieux que lui pour rapper après ça ? Malheureusement, il n’a pas eu assez de temps pour finir le morceau. Vraiment dommage…

Dernière question : si on se réfère à ton Bandcamp, tu n’as pas sorti de musique en solo depuis 2011 c’est bien ça ?

Oui.

Je me demandais donc si le succès de Run The Jewels et le fait d’avoir gérer le projet de Rubble Kings vont t’inciter à sortir quelque chose prochainement ou si on va devoir attendre que tu sois suffisamment malade pour entendre quelque chose de toi (ndla : son dernier album a été composé alors qu’il avait une sévère pneumonie).

(Il rit) Non t’inquiètes pas. J’ai un autre album de Little Shalimar qui est en attente et qui serait sans doute sorti si je n’avais pas eu à m’occuper de ce projet-ci, qui était devenu ma priorité. Après, il faut savoir que pour la promotion du film, j’ai dû quitter les sessions de studio pour Run The Jewels 3. Donc dès mon retour, ça reprend et l’année à venir va être assez intense pour moi. Comme d’habitude, j’ai plein de petits projets à droite à gauche en plus. Mais je pense vraiment qu’une fois RTJ3 fini, ma priorité sera de sortir le prochain Little Shalimar, si possible avant la fin de l’année.

Merci à Little Shalimar, Marie et Florent (MPC) .


Le documentaire
Rubble Kings est toujours disponible en VOD sur Netflix. La mixtape est quant à elle en téléchargement libre sur le site internet du film et en écoute libre sur YouTube.