Réussir ou mourir comme HIM$

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Réussir ou mourir comme HIM$

Connecté aux Etats-Unis depuis son départ du Summum Klan, HIM$ forge son identité année après année en proposant une musique éclectique et authentique. Sa trilogie des TrapStar touchant à sa fin, le rappeur revient cette année avec Ride or Die vol.1, une mixtape où le rappeur montre sa versatilité.

Comment vois-tu l’évolution des membres du Summum klan après toutes ces années ?

Cela fait bientôt 6 ans que j’ai quitté le Summum Klan, j’étais présent uniquement sur le premier projet. Le groupe à fini par prendre ses distances avec les années car beaucoup de membres du groupe ont déménagé hors de la France. A distance on ne faisait pas grand chose et il y a eu beaucoup de temps avant la sortie du second projet. J’ai décidé de partir en solo avant cette sortie pour me concentrer sur ma carrière solo. Je suis toujours en bonne relation avec eux mais le Summum Klan représente plus pour moi les débuts de ma carrière. 

Est-ce que tu as toujours les mêmes influences depuis le début de ta carrière ? 

Je pense que chaque génération a eu sa propre influence sur moi. Sur le temps c’est Future qui a eu le plus d’impact sur ma musique. Actuellement je dirais Trippie Redd ou Nba Youngboy.

Et Suge Knight, qui est ta photo de profil sur Instagram ?

Je l’ai mise pour montrer qu’on n’est pas là pour rire dans ce jeu. Suge représente notre mentalité, on s’habille bien certes mais il ne faut pas oublier que l’on vient du hood. J’ai l’impression que le public juge beaucoup un artiste sur sa tenue vestimentaire. Je tiens toujours à rappeler que, à la manière de Suge, les apparences sont trompeuses. Ce n’est pas mon modèle de business mais il a une mentalité que je valide.

C’est vrai qu’on oublie parfois que A$AP Rocky, qui est modèle de mode, est aussi quelqu’un beaucoup impliqué dans la rue. 

C’est réel. Les gens ne respectent pas Rocky à sa juste valeur tout comme en France ou les gens ont beaucoup de clichés sur les rappeurs qui s’habillent bien. Il y a des codes comme être musclé ou habillé en North Face qui se sont propagés dans l’hexagone, notamment avec la drill. 

En parlant de Rocky comment as-tu ces connexions avec le A$AP Mob ? 

Il y a 8 ans, un pote à moi qui travaille chez Supreme m’a mis en connexion avec des membres du groupe. Quand il sont venus à Paris, on les a accueilli et je suis devenu pote avec le Mob. Aujourd’hui j’ai déjà fait trois morceaux avec A$AP Ant et j’ai également fait des titres avec Twelvyy. C’est une façon pour moi de s’exporter à l’international tout en restant indépendant. 

Quel est ainsi ton lien avec Marino Infantry, le label de A$AP Ant ?

J’ai mon propre label donc je ne suis pas signé chez lui mais on a beaucoup de collaborations ensemble. Afficher le logo de son label sur mon projet est une façon de montrer qu’on avance main dans la main et que je ne suis pas dans le fake. C’est comme si il était mon producteur sans l’être, je lui dois de la reconnaissance car il m’a toujours soutenu dans mes projets. 

 Qu’as-tu voulu montrer avec Ride or Die vol.1

C’est un vraiment un projet spontanée. J’ai deux autres projets mis de côté avec des morceaux dans des délires différents. J’ai voulu sortir ce projet car en ce moment j’ai des inspirations multiples et j’enregistre beaucoup au studio. Sur ce projet il y a des morceaux qui datent de 2 à 1 an ! J’avais aussi l’envie de mettre en avant de nouveaux artistes et aussi de faire des collaborations avec des Américains.

Tu disais te sentir incompris dans le titre “Potentiel” il y a quelques années et maintenant ?

Au départ oui mais plus maintenant car je pense que ma musique a beaucoup évolué et est devenue plus accessible au grand public. C’est vrai qu’au départ ma musique était archi innovatrice donc c’était plus compliqué de parler à beaucoup de monde. Maintenant j’ai vraiment trouvé la manière de m’exprimer dans mes sons,  je fais de la vrai motivation music.

Est-ce que la notion de la réussite est ce qui caractérise le mieux ta musique ?

C’est exactement ça. La couverture du projet représente une croix et ça symbolise cette mentalité de vouloir réussir ou sinon ne rien faire. C’est vraiment ma direction artistique qui a le plus de sens pour l’instant dans ma carrière.

Comment s’est fait le featuring avec Ateyaba, qui est plutôt discret ?

J’ai rencontré l’un de ses producteurs lors d’une soirée sur les quais à Paris et il m’a directement mis en relation avec lui au studio, on a ensuite beaucoup échanger sur Instagram. Il a une vraie vision artistique et il m’a donné beaucoup de conseils pour la suite. 

Tu te sens en avance parfois ?

J’essaie d’avoir une mentalité américaine. La différence avec nous c’est qu’ils ne se mettent jamais de barrière comme tu as pu le voir avec le dernier album de Kanye West. Les vrais rappeurs aux États-Unis n’ont pas de limite surtout sur l’ouverture d’esprit. Future arrive par exemple à rapper sur n’importe quel type de prod en gardant son flow. Je trouve qu’en France les gens sont trop bloqués.