Nicolas Rogès nous parle de son livre sur Kendrick Lamar

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Nicolas Rogès

Kendrick Lamar : de Compton à la Maison-Blanche

Nicolas Rogès nous parle de son livre sur Kendrick Lamar

La première biographie de Kendrick Lamar est française ! A travers plus de 400 pages, Nicolas Rogès revient sur la vie du rappeur originaire de Compton, de ses timides débuts à ses nombreuses consécrations artistiques.

Véritable icône aujourd’hui, Kendrick Lamar fascine dans bien des domaines. En seulement 10 ans, il est passé de jeune MC prometteur à l’une des plus importantes superstars internationales. Ses quatre projets solos l’ont déjà placé au panthéon du hip hop, juste à côté de ses idoles de jeunesse. De Section.80 à DAMN., en passant par Good kid, m.A.A.d city et To Pimp A Butterfly, Kendrick Lamar a su offrir à son public des albums aussi différents que réussis en y présentant à chaque fois une nouvelle facette de sa personnalité, complexe et en constante évolution.

Dans son livre Kendrick Lamar, de Compton à la Maison-Blanche, Nicolas Rogès s’est donné comme défi d’analyser de façon minutieuse la genèse artistique d’un good kid de la banlieue de Los Angeles. Le résultat est à la hauteur de l’événement avec un ouvrage qui va bien au-delà de la musique, retraçant l’histoire politique d’un pays qui continue d’affronter ses démons intérieurs. Rencontre passionnante avec son auteur.

Pour commencer, et avant de parler de ton livre, raconte-nous ton premier contact avec l’univers de Kendrick Lamar ?

Mon premier contact s’est fait finalement un peu tardivement via l’album Good kid, m.A.A.d city. Les premiers singles « Swimming Pools » et « Poetic Justice » ne m’ont pas particulièrement marqué, contrairement au morceau « Bitch, Don’t Kill My Vibe » qui tout de suite a dégagé quelque chose de vraiment spécial pour moi. Et après, j’ai ensuite découvert le reste de sa discographie avec notamment Section.80, O(verly) D(edicated) et le Kendrick Lamar EP.

Kendrick Lamar dépasse totalement le cadre de la musique.

Comment t’es venue l’idée de te lancer dans un tel ouvrage sur sa vie ?

C’est mon éditeur qui est venu avec cette idée quand on discutait de l’avenir et de mon envie d’écrire sur le rap. C’est donc lui qui m’a proposé d’écrire sur Kendrick Lamar. Honnêtement, je trouvais que c’était un peu tôt pour faire une biographie sur un artiste dont la carrière est loin d’être terminée. Puis, l’idée a fait son chemin et je me suis vite rendu compte que c’était le sujet parfait pour moi dans le sens où Kendrick Lamar dépasse totalement le cadre de la musique. C’est quelqu’un qui dit beaucoup de choses sur le monde qui nous entoure et je savais que ça allait aussi me servir de prétexte pour parler de plein d’autres choses.

Ton livre ne se limite pas à être une simple biographie. Il est aussi beaucoup question de Compton, de son histoire et de sa sociologie. Était-ce un élément que tu avais en tête dès le début ou est-ce venu naturellement pendant ton processus d’écriture ?

C’est quelque chose que je me suis mis en tête dès le début. Quand tu écoutes la musique de Kendrick Lamar, tu te rends compte que tout est relié à sa ville natale. Tous ses textes parlent de Compton et je voulais vraiment que ce livre soit ancré dans cette réalité-là. C’est vraiment comme cela que j’envisage les récits sur la musique.

Pour ce livre, tu as eu la bonne idée de te rendre à Compton et ses environs. Quelle a été ta première impression sur cette ville ?

Je ne voulais surtout pas arriver à Compton en mode touriste, donc je me suis fait accompagner par quelqu’un qui y habite et j’ai pu découvrir cette ville à travers ses yeux. C’était assez particulier car au final j’ai visité une ville plutôt tranquille avec très peu de monde dans les rues en journée. Quand tu es fan de rap, tu imagines Compton comme dans les clips de N.W.A. Et quand tu arrives là-bas, tu as l’impression finalement que c’est une ville comme une autre. Une ville qui a beaucoup évolué et qui ne peut pas se résumer au cliché d’une zone où tu peux te faire tirer dessus à chaque intersection.

Sur place, tu as fait la rencontre de l’artiste peintre Anthony Lee Pittman qui a réalisé la superbe couverture de ton livre. Était-ce naturel ensuite de lui confier cette tâche importante ?

Anthony, je l’ai découvert tout d’abord via une immense fresque qu’il a fait à Compton, puis j’ai décidé ensuite de le contacter sur Instagram. C’est une rencontre qui m’a vraiment marqué. Au bout de 10 minutes de conversation, je savais déjà que j’allais lui proposer de faire la cover de mon livre. Je lui ai laissé carte blanche pour cette couverture et la seule consigne était finalement de ne surtout pas se restreindre sur quoi que ce soit pour sa création. En définitive, je voulais que cette œuvre reflète vraiment ce que Kendrick Lamar représente pour lui et sa ville.

La façon dont tu as structuré ton livre, avec des chapitres non-chronologiques formant au final une tracklist de la vie de Kendrick Lamar, n’est pas sans rappeler l’agencement qu’il applique à ses albums. Était-ce recherché et pourquoi ce choix ?

J’ai lu beaucoup de biographies très linéaires avec un développement chronologique où l’on s’ennuie un peu des fois. Je voulais qu’il y ait un peu de surprise pour que cela soit plus vivant. Quand on écoute par exemple Section.80 ou Good kid, m.A.A.d city, l’histoire est dans le désordre et il faut soi-même remettre les pièces dans le bon ordre. En ce qui concerne la numérotation des chapitres (Track 1, Track 2, Track 3…), c’était bien évidemment pour faire un clin d’œil aux albums musicaux.

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Au tout début du livre, tu cites un proche de Kendrick, membre d’un gang, qui déclare que Kendrick a été assez intelligent pour se tenir à l’écart de tout ce qui pouvait se passer de négatif autour de lui. Penses-tu que tout est une question d’intelligence ou plutôt de rencontre ?

Tout d’abord, Kendrick Lamar a eu la chance de bénéficier d’une figure paternelle contrairement à beaucoup de gamins qui sont élevés par leurs grands-parents par exemple. C’est un point vraiment important dans sa construction d’avoir pu grandir avec un père présent. Ensuite, c’est quelqu’un d’assez introverti qui a tendance à rester un peu dans son coin. Je pense que tout cela a joué pour expliquer qu’il réussisse à avoir une belle carrière. Mais ça a pris du temps, et il aurait très bien pu retourner dans la rue ou aller en prison, comme son meilleur ami Lil L. Finalement, il a compris assez tôt qu’il voulait autre chose pour lui et sa famille, donc oui il a su faire preuve d’intelligence, aidée par des rencontres déterminantes.

A début du livre, tu fais un parallèle intéressant entre Kendrick Lamar et Mausberg. Protégé de DJ Quik, ce dernier aurait dû incarner le visage de Compton au début du nouveau millénaire mais s’est fait assassiner le 4 juillet 2000. Est-ce que selon toi, dans cet environnement très particulier de Compton, tous les gamins naissent en se faisant à l’idée qu’ils finiront soit par se faire tuer ou incarcérer ?

Ce sont des gens qui grandissent très vite et se retrouvent rapidement exposer au danger de la rue et de la police. La mort d’un rappeur comme Mausberg, c’est quelque chose qui a vraiment marqué la scène locale. A Compton, il y a très peu d’opportunités économiques et sociales, et les histoires finissent souvent de la même façon… Suite à cet assassinat, Kendrick Lamar s’est dit qu’il fallait déjouer les pronostics. Il s’est rendu compte qu’il voyait beaucoup de gens mourir autour de lui et que son ticket de sortie pouvait être le rap. Il a rapidement eu cette envie de réussir et prouver qu’on pouvait réussir en faisant de la musique, ou par exemple du sport comme le joueur de basket Aaron Afflalo, dont il parle dans son morceau « Black Boy Fly » qui est l’un de mes titres préférés de Kendrick.

Tu cites beaucoup de personnages clés dans la vie du jeune Kendrick. Quel est selon toi celui qui a eu le plus d’impact sur sa carrière musicale ?

Dave Free, son pote d’enfance. C’est avec lui qu’il enregistre sa première mixtape et qu’il arrive dans TDE. C’est un gars qui a vraiment compris la vision de Kendrick Lamar et qui n’a surtout pas essayé de la modeler. Un homme de l’ombre essentiel dans sa carrière qui aura toujours un rôle majeur à jouer à ses côtés, même si aujourd’hui il a quitté le label pour se consacrer sur d’autres activités personnelles dans l’industrie d’Hollywood.

Kendrick Lamar et Dave Free aux côtés de Dave Meyers (image: Featureflash Photo Agency)

Si Dave Free a eu un impact majeur sur la carrière musicale de Kendrick, il semblerait que la rencontre avec Sounwave ait tout de même profondément bouleversé son univers musical.

Si Dave Free a plutôt influencé Kendrick d’un point de vue philosophique on pourrait dire, Sounwave est celui qui a vraiment donné vie à sa vision. Lui aussi, il est présent dans son entourage depuis le début. Au fil des années, il a affiné son identité artistique. Prenons la BO de Black Panther, Sounwave y tient un rôle majeur aux côtés de Kendrick (crédité sur 10 des 14 morceaux de la soundtrack du film, NDLR). Pour moi, il est la définition même de l’identité artistique de TDE. Il a su développer sa palette pour sortir quand il le souhaitait du cadre hip hop et ne jamais s’interdire d’essayer des choses.

Pour revenir sur une autre comparaison de ton livre, il est assez bluffant de voir à quel point les premiers artistes du label TDE ont de nombreux points communs avec ceux de Death Row. On peut faire des rapprochements entre 2Pac/Kendrick Lamar, Dr. Dre/Jay Rock, Snoop Dogg/ScHoolboy Q et Kurupt/Ab-Soul sur certains aspects. Est-ce qu’au final, dans sa route vers le succès, TDE ne s’est pas inspiré de Death Row en faisant bien attention de ne pas répéter les mêmes erreurs ?

Top Dawg (fondateur et président de TDE, NDLR) a vraiment essayé de modeler son approche du business en fonction de celle du Suge Knight, en prenant uniquement les aspects positifs. Si Death Row a rapidement disparu, c’est certainement en partie à cause de l’image très sulfureuse du label. De son côté, Top Dawg a pris le temps de mettre en place sa propre vision avec au début beaucoup de désillusions, notamment pour Jay Rock. Mais au final, il n’a jamais douté que son travail allait payer un jour. Top Dawg rejoint Suge Knight sur beaucoup de points avec cette stature imposante et charismatique de OG du quartier. On peut en effet voir TDE comme une extension de Death Row sans répéter les mêmes erreurs et en s’inscrivant surtout dans la durée, ce qui est vraiment leur grande force.

Dans ton livre, tu révèles les 5 maîtres-mots du label TDE (charisme, substance, textes, originalité et sérieux). Quel est selon toi la catégorie dans laquelle ils ont vraiment excellé et restent intouchables aujourd’hui ?

Je dirais sérieux. On a parfois l’impression que TDE c’est une success-story et que tout ça leur ait tombé dessus, mais ce n’est pas du tout le cas. Ce sont des gens qui ont persévéré pendant très longtemps avant d’avoir un semblant de succès. Donc oui, c’est certainement le sérieux qui caractérise le mieux ce label.

Les artistes qui s’inscrivent dans la durée sont ceux qui prennent des risques et se réinventent.

Après le succès de Good kid, m.A.A.d. city, Kendrick Lamar décide de revenir avec un projet comme To Pimp A Butterfly à la sonorité complètement différente et à la lecture générale assez particulière. N’était-ce pas finalement une énorme prise de risque ?

Si et je pense que c’est ce qui fera sa légende dans plusieurs années. Les artistes qui s’inscrivent dans la durée sont ceux qui prennent des risques et se réinventent en permanence. Un gars comme David Bowie, dans un domaine totalement différent, c’est un artiste qui a su créer des ruptures musicales importantes avec des albums presque tous différents des uns des autres. Et je pense que Kendrick Lamar s’inscrit dans cette même logique. Ses trois derniers albums sont des projets hétéroclites au niveau des textures musicales. Il a toujours cette envie de se remettre en question. Après Good kid, m.A.A.d city, c’était en effet risqué de se lancer dans quelque chose d’autre mais au final ce fut une réussite totale.

Rakim a toujours répété qu’il s’était inspiré de John Coltrane pour moduler son flow et en finir avec la monotonie au micro des premiers rappeurs des années 1980. Trente ans plus tard, est-ce que Kendrick Lamar ne s’est pas un peu approprié cette même manière de fonctionner d’un point de vue musical pour faire de To Pimp A Butterfly son chef d’œuvre ?

Finalement, on peut définir ce projet comme une immense jazz session. A la base, Kendrick Lamar n’était pas fan de jazz. C’est Terrace Martin, Kamasi Washington, Thundercat et Flying Lotus qui lui ont fait découvrir cet univers et notamment John Coltrane, tout en faisant un parallèle avec sa manière de rapper. Un son comme « For Free », on a l’impression de ne pas écouter du rap, c’est limite du free jazz et cela vient des musiciens en studio qui essayent des choses, qui échangent et qui au final freestyle.

On sent que ce projet tient une place vraiment particulière, voire centrale, dans ton ouvrage. Il fait même un lien entre ton précédent livre Move On Up : La soul en 100 disques et celui-ci. Est-ce son album qui t’as le plus marqué ?

Oui, ce n’est pas loin d’être un album parfait. C’est un projet qui dépasse totalement le cadre de la musique et qui va puiser dans 100 ans de musique noire américaine. Tu ressens tout un tas d’influences, une sorte d’hommage à tous les artistes qui l’ont précédé sans que ce soit quelque chose d’anachronique. C’est ce genre d’album qu’on peut redécouvrir tout le temps d’un point de vue musical et politique avec une richesse incroyable. Par contre, sa complexité peut en effrayer certains avec énormément de subtilités mais c’est ce qui fait aussi le charme de cet album pour moi.

L’un de mes chapitres préférés reste celui où tu abordes ce fameux concert du 19 août 2011, lors duquel une partie symbolique de la scène de Los Angeles, passée et actuelle, vient adouber en personne Kendrick Lamar. Un passage particulièrement émouvant dans lequel on ressent l’importance historique du moment. Lors de cette soirée, est-ce que Kendrick a eu un véritable déclic ?

C’est vraiment le moment décisif de sa carrière. L’image où on le voit en larmes lors de ce concert est vraiment très forte. Quand ses idoles lui disent qu’ils valident sa musique, je pense que c’est extrêmement important pour lui. Ensuite tu as deux choix : soit tu te reposes sur tes lauriers, soit ça te motive à travailler plus. Et bien évidemment, c’est la deuxième option qu’il a choisie.

TDE est un label qui aime bien garder ses secrets avec une communication très stricte et verrouillée. N’était-ce pas trop difficile de faire parler certaines personnes pour obtenir quelques indiscrétions ?

TDE est complètement inaccessible. En dehors des périodes de promotion pour des projets, ils ne veulent parler à personne. Vous n’imaginez même pas le nombre de messages que j’ai envoyés, de personnes que j’ai contactés, qui du jour au lendemain ne donnaient plus signe de vie suite à des consignes très claires du label. Il faut savoir que tous les collaborateurs de TDE sont liés par des clauses de confidentialité, du coup c’est très frustrant. Par la suite, mon approche a été d’essayer de trouver des gens qui gravitent autour du label et d’essayer de récupérer des informations grâce à eux, à l’image du long témoignage que j’ai placé dans le dernier chapitre de mon livre.

Le plus important pour lui, c’est la musique et le reste autour ce n’est que du bruit.

Quasiment absent des réseaux sociaux, à une ère où l’activité numérique est présentée comme essentielle pour tisser un véritable lien avec son public, est-ce que Kendrick Lamar ne démontre pas à la nouvelle génération d’artistes qu’on peut encore s’exprimer uniquement sur ses albums et garder une base de fans solide ?

En termes de communication, c’est très intéressant. Le fait d’être silencieux permet de démultiplier tout ce que tu fais. Je me rappelle quand Kendrick Lamar a changé de bannière Twitter, il l’avait juste passé en noir, tout le monde s’est excité en mode : il est de retour ! Il montre qu’il est possible d’exister tout en n’existant pas. C’est un peu obscur ce que je dis, mais je trouve que ça le résume vraiment bien. Le plus important pour lui, c’est la musique et le reste autour n’est que du bruit.

Après le décès de Georges Floyd, lors des différentes manifestations Black Live Matters, certaines voix se sont élevées sur le silence médiatique de Kendrick Lamar au sujet de cette affaire. Les critiques étaient-elles justifiées selon toi au vu de son engagement social passé ?

Non je ne pense pas. Après je ne me permettrais pas de prendre position sur ce sujet-là en tant que personne blanche qui n’a jamais eu à souffrir du racisme. Le plus important, c’est que Kendrick Lamar s’implique sur le terrain auprès de sa communauté, pas ce qu’il poste sur les réseaux sociaux. C’est peut-être quelqu’un qui s’implique plus que d’autres rappeurs mais il en parle moins.

Comment envisages-tu la suite de sa carrière ? Il semble être attiré par le cinéma et par la direction artistique pour d’autres notamment.

C’est juste mon analyse, mais je le vois bien sortir de moins en moins d’albums pour se concentrer en effet sur la carrière d’autres personnes. En ce moment, il travaille beaucoup sur la définition de l’identité artistique du duo The Bad Fellaz qui regroupe deux de ses amis d’enfances. Et en ce qui concerne le cinéma, la soundtrack de Black Panther n’était qu’une première étape visiblement. TDE a signé un gros deal de distribution avec Warner Bros et on peut attendre d’autre chose à venir de ce côté-là aussi. Il ne faut pas oublier non plus qu’il vient d’avoir un enfant. Et je pense que maintenant, c’est son nouveau projet de vie: passer plus de temps avec sa fille et peut être un peu moins à faire de la musique

Pour finir, peux-tu nous parler de ce reportage Une semaine à Compton que tu as réalisé avec le photographe Julien Cadena et en partenariat avec la rédaction de l’Abcdr du Son ?

Quand je suis allé à Compton pour faire des recherches sur mon livre, je suis donc parti avec le très talentueux Julien Cadena pour exploiter au maximum ce voyage. Là-bas, j’ai interviewé une quinzaine de personnes avec des rencontres vraiment marquantes. Mon objectif, c’était de changer l’image de cette ville qui est systématiquement présentée comme un coupe-gorge. Et à mon humble niveau, je me suis dit que ce serait cool d’offrir une histoire différente avec des politiciens, des commerçants, des artistes qui représentent l’ADN de Compton. C’est un reportage très long qui a parfaitement été complété par toute la rédaction de l’Abcdr du Son et qui sert presque d’extension à mon livre.

Interview réalisée conjointement avec Christophe Freitas.

Kendrick Lamar, de Compton à la Maison-Blanche

Livre disponible à la Fnac ou dans les librairies, qui ont plus que jamais besoin de notre soutien. Vous pouvez retrouver son auteur sur Twitter ou Instagram et prochainement lors d’un événement organisé par BACKPACKERZ à Nantes le samedi 3 octobre.

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