Questlove regrette l’inflation des coûts du Sampling

Questlove regrette l’inflation des coûts du Sampling

Vous avez remarqué que les rappeurs utilisaient de moins en moins le sampling ces dernières années ? C’est normal, car ils ne peuvent tout simplement plus se le permettre, cela coûte trop cher. Et c’est bien ce que regrette Questlove, dans un post Instagram bien senti.

Alors qu’il conduisait en direction de chez lui, le leader de The Roots a entendu une chanson qui samplait une autre chanson qu’il connaissait, ce qui lui a inspiré le post suivant.

This is what’s beautiful about hip hop. And this is what I wish publishers and record labels realized. By making sampling unobtainable and only an option for the rich (let’s face it: Ye & Hov the only cats who can afford samples in hip hop) but what these greedy lawyers and corporate leeches don’t comprehend is that sampling is an education AND it gives back. Driving home from #BowlTrain & I hear on #WRTI jazz a song and in its last seconds I hear a familiar sample. I Shazam it and I COPPED THE ORIGINAL —actually entire album. I get enlightened with more great music and the label@gets another investment in its product from me 40 years after its release. This is when music is beautiful. It isn’t beautiful when you don’t REINVEST IN your crops for real Label and Publishing House presidents of you meet hip hop half way….it’ll do you some good!!!

Une vidéo publiée par Questlove Gomez (@questlove) le

« C’est ce qui est beau dans le hip-hop. Et c’est ce que j’aimerais que les labels et publishers réalisent. En rendant le sampling inatteignable, seulement possible pour les riches (avouons-le : Ye et Hov sont les seuls à pouvoir se permettre de sampler dans le hip-hop), les avocats et les sangsues corporate ne comprennent pas que le sampling est une éducation et finit par rendre la pareille. Après avoir entendu ce sample familier en conduisant et l’avoir Shazamé, j’ai au final acheté la chanson originale et même l’album entier. Grâce au sampling, je découvre de nouvelles musiques et les labels réalisent de nouvelles ventes de ma part 40 ans après sa sortie. C’est là que la musique devient magnifique. »

Tellement d’accord avec Quest… Il serait très triste pour le hip-hop que l’art du sampling meurt à petit feu à cause du trop grand appétit des avocats et autres labels. Récemment, plusieurs cas ont démontré que le sample clearing coûtait désormais bien trop cher et bloquait bien souvent certaines sorties. Danny Brown a confié avoir dépensé 70 000 dollars pour les samples de son dernier album, James Blake a avoué avoir refusé un sample à Drake, tandis que Big Sean ou Chance The Rapper n’ont jamais réussi à clearer les samples de « Control » et « Grown Ass Kid », respectivement.

Et vous, que pensez-vous de cette inflation du sample clearing ? Cela peut-il nuire à l’essence de la culture hip-hop ?