Moka Boka dévoile le clip de son nouveau single « 1000 Plans »

Moka Boka dévoile le clip de son nouveau single « 1000 Plans »

Nous avions adoré le spleen qui habitait son album Pas de pluie pas de fleurs. Hier, nous vous dressions le portrait de l’un de ses confrères venu tout droit du pays défait par la France en demi-finales de coupe du monde :  Swing. Focus aujourd’hui sur Moka Boka qui sort son nouveau single intitulé « 1000 plans », servi chaud et accompagné de son clip.

C’était à travers une ballade jazzy emmenée par une légère boucle de piano qu’on avait pu entendre le jeune rappeur belge pour la dernière fois. Toujours dans cet esprit de douceur, Moka Boka troque le piano pour la guitare électrique et nous prend par la main pour replonger dans son marasme.

Toujours sujet à des émotions antinomiques, il ne semble pas s’être sorti de son marécage sentimental. Incapable de savoir ce qu’il désire réellement, il affirme que l’amour permettrait de « s’élever » avant de balayer toute cette théorie d’un revers de main : « boucle la j’ai plus trop le temps ». Désireux de se débarrasser du poids de la réalité, il fredonne dans le refrain qu’il se jette dans le vide. Loin d’être assimilé à un suicide, ce saut dans le vide semble incarner la mort de ses doutes et la libération des chaînes qui emprisonnent son esprit. Affranchi de toute la controverse qui l’habitait, il va pouvoir se mettre en quête de réaliser ses « 1000 plans ».

En parfaite symbiose avec une production très ronde, Moka Boka confirme qu’il maîtrise à la perfection ce flow fluide et mélodieux que la nouvelle vague belge affectionne. La recette reste donc la même : une production planante sur laquelle l’artiste effectue sa propre psychanalyse, alternant entre chant et rap.

Le clip, réalisé par Louis Lekien, met en scène le chanteur belge, seul, dans deux décors aux couleurs pastel symbolisant la dualité de sa pensée. Confiné dans une pièce étriquée, son esprit semble étouffé et la seule source d’espoir provient de la faible lumière dispensée par une fenêtre. La liberté qu’offre le second décor paraît effrayante et déboussolante. On y voit Moka Boka déambuler dans une vaste étendue rocheuse, presque perdu dans cet espace bien trop grand pour lui.