Les coups de cœur de la rédaction en 2020

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La playlist 2020

Les coups de coeur de la rédac

Les coups de cœur de la rédaction en 2020

Pfffiut! 20.20, quelle année… Si rien ne s’est déroulé comme prévu, la team BPZ et les artistes qui l’émerveillent ont tâché de parer à une réalité bâclée en extrayant la sève des moments de grâce musicale qui leur ont permis de dépasser une année en tous points contrariée. Alors, tradition oblige, les rédactrices et rédacteurs de l’équipe ont pris le temps de se plonger dans leurs souvenirs et d’en extraire les morceaux qui ont aussi fait leur année. Et vous allez voir que si le monde s’est figé, les artistes n’ont pas arrêté et nos oreilles ont été choyées.

Pour constituer cette playlist, les règles du jeu sont simples : chaque rédacteur a pris l’initiative de partager les 3 morceaux qui l’ont marqué et de donner une courte explication (s’il le souhaitait) ; pour enrichir la sélection, chacun d’entre eux s’est aussi attaché à lister son top 3 albums de l’exercice qui s’éteint.

Le choix est souvent cornélien mais le plaisir est immense à se replonger dans les bons voire les excellents souvenirs dont certains morceaux ont été la bande originale. Bonne balade à vous.

Pas de censure, pas de filtre, chacun s’est exprimé. Bonnes fêtes à tous et bonne écoute !

La playlist est disponible sur Spotify, Deezer, Youtube, et Apple Music.

Vous apprécierez peut-être également les coups de coeur 2019 ainsi que nos autres bilans de l’année 2020.

Thomas Trochaud

matic

clipping. – « Check The Lock » 

Influencé plutôt par la série de films Scary Movie que Le Parrain, le trio clipping occupe une place à part dans le paysage rap avec leur code de l’horreur dont ce morceau en est un nouvel exemple brillant et rythmé. Ceux qui ont comme TOC de vérifier constamment si leur porte est bien fermée ont trouvé leur hymne !

Courtney Bell – « Dear Rap Negus » 

Revitalisée comme jamais, la scène de Detroit n’en finit plus de nous présenter ses nouveaux talents. Déjà adoubé par Royce Da 5’9, l’avenir de Courtney Bell s’annonce des plus prometteurs et ce n’est pas son excellent projet Poverty Stricken qui va me contredire. Prenant, ce titre restera l’une de ses performances les plus marquantes. MC à suivre…

R.A.P. Ferreira – « CYCLES »

Que ce soit sous le pseudo de milo ou sa nouvelle appellation R.A.P. Ferreira en référence à son identité dans la vraie vie (Rory Allen Phillip Ferreira), le rappeur du Maine reste l’une des plus belles plumes de la scène underground, en atteste ce sublime « CYCLES ».

Top Albums : Black Habits de D. Smoke / RTJ4 de Run The Jewels / Manger on McNichols de Boldy James & Sterling Toles.

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Théo Hauquin

theo

Mac Miller – « Surf »

De K.I.D.S à Circles, l’aventure musicale de Malcom McCormick, aka Mac Miller, aura plus ressemblé à la traversée du Styx qu’à une promenade bucolique. Le chemin de croix artistique qu’il a emprunté l’a conduit à devenir un artiste complet et abouti, un mélomane en éternelle évolution. « Surf » est l’accomplissement d’une vie dédiée à la musique. Entièrement instrumentale, la production câline une voix fragile et porte des mots émotionnellement pesants. Le morceau se conclut sur deux minutes où Mac laisse pleine place aux instruments. Il se tait, comme s’il nous avait tous dit, le Kid de Pittsburgh s’en est allé. Circles est l’ultime point d’une histoire dont la passion aura été le maître mot. Cette histoire s’achève, mais jamais ne disparaîtra, tant que nous serons là pour la raconter.

Iliona – « Moins Joli »

Si 2020 a été fait de drames et de tragédies, une rose a poussé parmi les ronces. Dans le halo de sa musique angélique, l’archange Iliona est apparu pour nous redonner la foi. Avec « Moins Joli », la jeune chanteuse belge nous offre trois minutes hors du temps. Sa prose svelte et fragile est délicatement et sobrement habillée de légères notes de piano. Sa voix séraphique s’élève, et, dans son sillage, nous fait virevolter dans une valse aérienne, totalement insoumis aux lois de la gravité.

070 Shake – « Terminal B »

Modus Vivendi est une épopée stellaire et épique dans laquelle nous emmène la jeune artiste du New Jersey à travers son premier album. Si tout les morceaux sont contemplatifs d’une grandeur majestueuse où il nous plaît errer, « Terminal B » nous aspire dans une autre dimension. Cette oeuvre est un Boléro moderne. Chaque instrument vient se superposer au précédent, créant une sensation d’accélération, de perte de repères, pour donner finalement lieu à une extase vocale parfaitement maîtrisée. C’est le point d’orgue d’un album grandiose où 070 Shake achève la quête du nirvana dans laquelle elle s’était lancée.

Top Albums : Circles de Mac Miller / Modus Vivendi de 070 Shake / The Slow Rush  de Tame Impala

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Benjamin Boyer

ben

Big Sean – « Deep Reverence » feat. Nipsey Hussle

« Y’all still learnin street lessons? » questionne Nipsey Hussle dans son couplet d’ouverture. Enregistré quelques temps avant son assassinat, le couplet résonne étrangement avec sa propre disparition, décrivant son statut de légende urbaine dans une décontraction presque insolente. Big Sean prend le relais avec un couplet écrit a posteriori, s’exprimant sur la mort de Nipsey mais surtout sur ses angoisses existentielles, faisant se répondre dans le même morceau deux facettes a priori opposées de la vie d’un rappeur reliées malgré elles par le spectre de la mort, qu’il soit insidieux ou capté par les caméras de TMZ.

Grimes – « Delete Forever' »

Ecrit le soir de la mort de Lil Peep, ce morceau de Grimes avait d’une manière inconsciente résumer l’état d’esprit de l’année à venir. Supprimer à tout jamais. Ce qui valait comme cri du cœur d’une jeune femme désespérée par les multiples morts par overdose au sein de sa génération, trouvera au fil de l’année 2020 un écho plus global sur une année qui aura vu chacun de nous traverser l’étrangeté d’un temps suspendu. Au croisement de Bjork et Lana Del Rey, Grimes continue de prouver qu’elle est une artiste majeure de son époque.

Jay Electronica – « Universal Soldier »

Certaines productions vous marquent à tout jamais. Au milieu d’un album tant attendu, presque plus espéré, un sample surgit et vous prend aux tripes. Véritable maelstrom de transformations partis d’une balade folk de Wendy & Bonnie, jusqu’au morceau directement samplé d’un inconnu nommé S.Maharba, le duo Jay ElecJay Z échange en slow flow sur la cadence ralentie d’une marche funèbre, celle qui suivra le largage à venir de la bombe atomique sur Hiroshima comme racontée dans l’introduction. La voix suave de James Blake accompagne cette longue partie finale, comme capturée d’un songe et de regrets irréversibles.

Top Albums : Mt. Marci de Roc Marciano / Folklore/evermore de Taylor Swift/ UNLOCKED de Denzel Curry & Kenny Beats

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Julie Chiavarino

julie

Skepta & Octavian – « Papi Chulo »

Sorti le 13 mars 2020, voilà un titre qui a presque sonné le coup d’envoi de l’ère COVID. Si le tandem est vendeur, la mélodie est quant à elle, stratosphérique. Proche d’un style latin trapOctavian et Skepta s’essayent donc à un genre nouveau, tout en rondeur. Dressant un univers liquoreux (largement sponsorisé par la marque de rhum Havana), où les tonalités andalouses dansent sur la rosace d’une guitare, le duo excelle dans ce nouveau registre. On retient également la beauté du clip, véritable fresque ondulatoire, où les portraits de femmes s’enchaînent et se succèdent avec raffinement et élégance.

NSG – « Porsche »

Extrait de leur premier album Roots, le collectif londonien NSG a lâché une bombe en signant « Porsche ». S’ils revendiquent faire de l’afrobashment, ancêtre de l’afroswing, dans lequel cohabitent la trap, la dancehall et le rap, « Porsche » est sans doute éclairant sur le positionnement artistique de notre collectif. En plus d’être bourré d’énergie, « Porsche » est entêtant.

Headie One – « Parlez Vous Anglais? » feat. Aitch

Sans conteste, « Parlez Vous Anglais » est un des titres les plus marquants d’Edna, le premier album studio d’Headie One. Au carrefour des influences dubstep et drill, Aitch et Headie One offrent un morceau excellent, sur lequel ils rendent hommage d’une même voix, à l’art de vivre à la française, via de nombreuses punchlines et références.

Top Albums : Crabs in a Bucket de Nines / ANNIVERSARY de Bryson Tiller/ Made in Lagos de Wizkid

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Christophe Freitas

christophe

Varnish La Piscine – « ORDRE SUPRÊME »

Quand le jeune cockatoo Varnish La Piscine célèbre son ambition totalement démesurée, il ne fait pas les choses à moitié et balance un bon « Gros char militaire dans les charts » au groove parfaitement chaloupé. Légende !!!

Reason – « Stories I Forgot »

On a beau être prévenu d’entrée, on ne sort pas complètement indemne du violent beast mode utilisé par la rappeur de TDE pour découper façon puzzle une production absolument incroyable de Kal Banx. Le genre de boucherie qu’on n’est paradoxalement pas prêt d’oublier de sitôt …

Smino – « Tempo »

Le rappeur de Saint-Louis se la joue Christopher Nolan et démontre toute sa virtuosité dans la maîtrise du temps. Le résultat est tout bonnement spectaculaire et jouissif. Du très grand art …

Top Albums : The Allegory de Royce da 5’9″ /  Teenage Fever de Kaash Paige / Limbo de Aminé

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JuPi

jupi

Green Montana – « Palm Angels »

Un titre qui ne fait pas partie des singles de l’excellent premier projet de Green Montana, pourtant, ce track a tourné en boucle dans mes oreilles pendant des jours entiers. Le MC nous fait une véritable démonstration de son talent, jouant avec son flow pour surfer sur une instru planante. Du grand art.

Isha – « Décorer les Murs » feat. Sofiane Pamart

Quel morceau pour clôturer la trilogie LVA! Ce n’est sûrement pas le titre que les auditeurs retiendront de cette partie 3, pourtant l’association Isha – Sofiane Pamart fonctionne à merveille et offre un écrin doré à cet épilogue somptueux. Isha finit de démontrer qu’il fait partie des grands, Sofiane affirme une fois de plus son génie. Vivement l’album.

Limsa D’Aulnay – « Seul two »

Joué lors d’une nocturne Skyrock en exclu avant la sortie de Logique Part 2, ce titre m’avait littéralement laissé bouche bée. Une écriture bouleversante, tant par la maîtrise technique que par les émotions véhiculées, ouvrant ainsi la part 2 d’un des projets les plus marquants de cette année. Un des meilleurs, sans doute aucun.

Top Albums : Logique Part 1 & 2 de Limsa D’Aulnay/ Adios Bahamas de Népal / Deuxième Souffle de BACKPACKERZ

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Frédéric Dumeur

fred

Yazmin Lacey – « Lately (Interlude) » 

Je pense pas qu’il y ait un titre que j’ai plus chanté que celui la cette année. La voix enivrante de Yazmin Lacey avec Moses Boyd à la prod. Incontestablement mon titre soul de 2020!

Sam Wise – « How it feels »

Le titre est sorti en octobre mais il a tellement tourné, incroyable. Sam Wise, quelle énergie! Puis ce refrain… « I know how it feels when it’s tough! »

Denzel Curry & Kenny Beats – « Track07 » 

Une reprise de So.Incredible.pkg sur la mixtape UNLOCKED de Denzel et Kenny Beats. Un groove magique pour 2:07 de bonheur garanti.

Top Albums : Couldn’t Wait to tell You.. de Liv.e/  Untitled (Black Is) /(Rise) de SAULT / Alfredo de Freddie Gibbs & Alchemist

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Antoine Bosque

antoine

RIMON & Denzel Curry – « Got My Back »

Découvert au détour d’une session Colors, la chanteuse néerlandaise Rimon signe un excellent 1er EP (I Shine U Shine) dont est extrait cet envoutant « Got My Back », qui invite un des hommes en forme de l’année 2020 : le floridien Denzel Curry.

Espiiem – « Réel« 

De retour aux affaires avec 2 singles sortis en fin d’année, quel bonheur de ré-entendre le leader d’Orfèvre déverser son flow affuté sur des instrumentales signée Chilea’s et Monomite. Sur « Rare » puis « Réel », on retrouve avec un plaisir non dissimulé, le rap pur et tranchant de cet homme de l’ombre, intègre et qui voue le plus grand des respects à son art.

Dave East – « Handsome« 

Toujours un des rappeurs US les plus sous-côtés selon moi, ce bon vieux Dave East méritait bien son S/O dans cette sélection. Sur une prod entêtante signée Little Island et Mike & Keys, le rejeton spirituel de Nas offre un solo de rap East Coast qui pue la street et prouve, en moins de 3 minutes, de sa capacité à plier une instru.

Top Albums : Industry Game de Chika /  No Love Lost de Blxst / Odyssée de Coelho

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Hugo Ferrandis

hugo

Lil Nas X – « HOLIDAY »

Impossible de m’enlever ce hit de ma tête depuis sa sortie, à cause de la science du gimmick de Lil Nas X et de la prod plus qu’efficace du duo de rêve Tay Keith / Take A Daytrip. La soundtrack de mon Noël.

Anderson .Paak – « CUT EM IN » feat. Rick Ross

Le groove toujours insolent de Paak, une prod neckbreaker de Hit-Boy et la voix suave de Rick Ross pour couronner le tout, que demander de mieux ?

Headie One – « Aint’It Different » feat. AJ Tracey & Stormzy

Un clin d’œil anti-Brexit pour finir, avec la crème anglaise (miam) du rap réunie sur ce superbe single issu d’EDNA, le très bon album d’Headie One.

Top Albums : Featuring Ty Dolla $ign de Ty Dolla $ign /  Insomnia de Skepta / No Pressure de Logic

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Anto L.

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Freeze Corleone – « Rap Catéchisme » (Ft. Alpha Wann)

Enfin un culte dans lequel on peut s’acoquiner avec le malin en toute hérésie. Qui plus est en se délectant d’un sermon croisé et sympa au bon goût naturel d’ostie de deux des prêtres les plus en feu de cette année. La fusion Alpha Corleone ou A/C pour les anglophones, c’est la garantie d’une élévation faisant passer les plus grands best-of de la religion, comme l’inquisition et autres autodafés, pour une clim’ fonctionnant à pleine bourre un jour de canicule de Décembre 2028.

Spillage Village – « Baptize »

Voici le cantique récité dans toutes les ‘vrai-ritables’ églises avant les ablutions d’un futur enfant du seigneur. Comment ne pas imaginer cette scène, si pittoresque en apparence ; le prêtre déposant son Beretta de procession non loin du bénitier trademarké rempli du Sprite béni ; ouvrant grand ses bras et son âme à une jeune stripper, habillée frivolement comme le veut la tradition, tenant le petit être tout mignon dans son éternité issu d’un coup d’un soir. On distingue au fond, non loin du confessionnal, la silhouette d’un grand barbu portant à sa bouche une liquor purificatrice d’intérieur des boyaux. Et tandis que The Beard(-ed man) lâche un petit pactole, au style make it rain de l’ancient testament, d’un montant frôlant le prix de construction de l’église, il s’éclipse en silence, le coeur allégé. Bientôt, il sera à nouveau dans le ciel, avec son jet privé, direction Space city aka Houston — ou Las Vegas, qui sait — pour de nouveaux sacrements envers d’autres pêcheurs.

Gaël Faye – Jump In The Line

Parce que Harry Belafonte, Gaël Faye et Guillaume Poncelet c’est le meilleur cocktail pour oublier cette année pas dingue. Et puis la sourdine sur la trompette, c’est un peu l’équivalent de la mélancolie pour la mémoire. Fort en émotions.

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Clément Nadjo

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Theophilus London – « Whoop Tang Flow »  feat. Raekwom

2020 a démarré fort avec ce titre qui réunit Theophilus London – un complice de Kanye West lors de son braquage des réseaux sociaux à l’époque de TLOP – et la vieille garde Raekwon qui livrent un titre puissant et entêtant en forme d’hommage à l’éternel Wu Tang Clan.

Brian Brown – « Flava » 

Réminiscences. Voilà le mot qui caractérise le mieux ce morceau de Brian Brown, rappeur de Nashville aussi talentueux qu’éloigné des standards de prose et de hype du hip hop actuel. Le talent est pourtant là et ce morceau qui sample de nombreux souvenirs personnels et le sublime « Montara » de Bobby Hutcherson ne pouvait pas échapper à cette sélection.

Freeze Corleone – « Freeze Raël »

Franchement, qui l’eut cru? Pas fan de Corleone de la première heure, le morceau d’ouverture de LMF a littéralement fait voler en éclats mes a prioris : beat bresom de Flem, rimes croisées, pluie de références mangas et footballistiques, propos ciselés et flow tranchant. Assurément l’un des morceaux qui a marqué mon année, ne serait-ce que par le changement de regard qu’il m’a imposé sur le talent de cet artiste. Respect.

Top Albums : Journey de Brian Brown /  The Blue Tape de C.S Armstrong / Alfredo de Freddie Gibbs & The Alchemist

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Simon Da Silva

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Burna Boy – « Wonderful » 

Mon morceau remède à 2020. Un hymne optimiste qui célèbre la force fédératrice de la musique sublimé par l’aura de Burna Boy, plus chaleureux et exalté que jamais. Superbe.

Bad Bunny – « Soliá »

Probablement pas le titre le plus marquant et représentatif de l’artiste de l’année, mais c’est à mon sens le plus beau que la superstar portoricaine ait offert ces douze derniers mois, immanquablement marqués par ses trois albums de hauts niveaux. À l’instar de son chef d’oeuvre « Callaita » sorti à l’aube de l’été 2019, Bad Bunny excelle lorsqu’il joue sur le terrain de l’émotion. Il réédite ce moment de grâce avec cette ballade nocturne douce amer, fusion parfaite entre rythme latino et nappe électronique, dont l’envolée finale au vocoder façon Daft Punk n’a pas fini de me mettre K.O à chaque écoute.

Chico Da Tina – « Ronaldo »

Révélation du côté du Portugal, l’autoproclamé trapstar nationale Chico Da Tina enfile son numéro 7 dans un pur exercice d’égo trip où il compare son parcours semé d’embûches à celui de l’icône de Madère. Avec une bonne dose d’autodérision, le jeune rappeur originaire de Viana do Castelo, au nord du pays, souffle un vent nouveau sur la scène rap tuga qui manquait terriblement. À souligner aussi, la production tout en élégance du duo de beatmakers lisboètes Co$tanza et Bejaflor digne d’une frappe en pleine lucarne de CR7.

Top Albums : No Shame 3 de ALLBLACK/  Baile & Drip de Vhoor / Idando Kazi de Babes Wodumo

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Mandiou Tandjigora

Burna Boy – « Real Life » feat. Stormzy

Un des morceaux qui m’a le plus accompagné durant mes trajets au travail…les couplets de Burna s’accordent parfaitement avec les refrains chantés de Stormzy, autours de ce morceau au message fort.

Nas – « Replace Me » feat. Don Toliver & Big Sean 

Une collaboration qui m’a interpellé et qui m’a eu dès la première écoute. Don Toliver qui glisse sur le refrain, et les plumes de Nas et Big Sean qui composent ce cocktail, dont je me délecte encore aujourd’hui.

Teyana Taylor – « Boomin' » feat. Future & Missy Elliott

Pour le talent de Teyana Taylor, la prod, le pont de Miss Elliot et les gimmicks de Timbaland, ainsi que le sample de Blaque 808 sur le refrain…Boomin’ a cette vibe 90’s/début 2000 qui me plaît tant, tout en gardant une part de modernité, notamment apportée par Future.

Top Albums : KIKI de Kiana Lédé / King’s Disease de Nas / UNLOCKED de Denzel Curry & Kenny Beats

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Basqui

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IKLAN – « Big Bear »

Quelques semaines avant la sortie de leur premier album, très sobrement intitulé IKLAN Album Number 1, le collectif britannique s’est entouré d’un des secrets les mieux gardés du Royaume-Uni, Law Holt. Le résultat ? Un morceau au groove imparable, où la voix d’outre tombe de la chanteuse épouse à merveille le beat lancinant concocté par Tim Brinkhurst. Affaire à suivre en 2021.

Knxwledge – « Itkanbesonice » 

Tout est terrible dans ce « itkanbesonice ». D’abord « You’re The One for Me », le morceau des Edwards Generation dépoussiéré pour l’occasion. L’utilisation du sample ensuite, brillamment orchestrée par le maestro Knwledge. La performance d’Anderson .Paak au micro, enfin, qui ne m’avait pas scotché de la sorte depuis son duo avec Kaytranada sur « Glowed Up ».

Guizmo – « Manifeste »

Quoi que l’on puisse dire sur la direction prise par sa carrière, Guizmo sait y faire pour être poignant. « Manifeste » est l’utime track de « Lamine », le dernier projet du rappeur de Villeneuve la Garenne, qui reprend avec brio avec sa tradition abandonnée sur ses deux derniers projets de placer un morceau fleuve pour clôturer un album.

Top Albums : The Album de Teyana Taylor / Burden Of Proof de Benny The Butcher / Modus Vivendi de 070 Shake

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Kevin Berthouly

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Abra Cadabra – « On Deck »

La scène anglaise fut quelque peu une attraction cette année. Abra Cadabra a su tirer son épingle du jeu, notamment avec le single « On Deck ». Sorti début juillet, le titre a tellement bien fonctionné qu’un remix a réuni un casting 5 étoiles quelques semaines plus tard. Il a fait très chaud du côté de North London.

Pop Smoke – « Christopher Walking »

C’était l’année Pop Smoke. Après le succès de « Dior », l’enfant de Brooklyn débutait la deuxième décennie avec « Christopher Walking ». Le morceau fait mouche et prépare au mieux le futur projet Meet The Woo 2 prévu dans l’année. Malheureusement, le regretté rappeur ne verra pas son succès.

Freeze Corleone – « Scellé Part.2 » feat. Ashe 22

Quel duo ! Après un premier essai déjà maitrisé, Freeze Corleone et Ashe 22 ont remis le couvert avec « Scéllé Part.2 ». Extrait de l’album La Menace Fantôme du premier cité, le morceau produit par M.O.I & Flem met en exergue les deux compères avec des basses assourdissantes. Nos régions ont du talent.

Top Albums : LMF de Freeze Corleone / Attaque 2 de Captaine Roshi / Movie Tape de Ashe 22

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Alix Belabbaci

alix

Damso – « BXL ZOO » feat. Hamza

Jamais 2 sans 3 puisque c’est le troisième featuring entre les deux Belges après « Slow » et « GodBless ». Et si l’album QALF n’a pas fait l’hunanimité auprès du noyau dur de sa fanbase, Dem’s a mis tout le monde daccord avec ce banger orienté drill qui donne instantanément envie de turn up et de vivre dans le vice !

Lous and the Yakuza – « Amigo » 

Cinquième extrait de son album Gore, Amigos est sûrement le titre qui illustre le mieux la synergie entre Lous and the Yakuza et El Grincho. En effet, ce titre à mi-chemin entre la trap et la pop est un tube comme sait les faire le producteur espagnol… et où Lous montre encore une fois l’étendu de son talent et la richesse de son univers.

Swing  – « S’en aller » feat. Angèle 

Ce très beau titre mélancolique est le fruit d’une collaboration qu’on n’avait pas du tout vu venir et qui semble pourtant évidente dès la première écoute. Mélodieusement, les voix des deux Belges s’entremêlent à la perfection et s’inscrivent parfaitement dans l’ambiance d’une année qui fut morose comme jamais.

Top Albums : Trinity de Laylow/ Gore de Lous and The Yakuza /QALF de Damso

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Keep On

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Anderson .Paak – « Lockdown »

Comment ne pas penser à ce titre à l’heure du bilan de fin d’année ? La référence au virus, le soutien à Black Lives Matter, le couplet controversé de Jay Rock, tout 2020 y est résumé et sublimé par un groove irrésistible.

Glass Animals – « Heat Wave »

Avec leur album Dreamland, le quatuor anglais fait un pas de plus vers le rap. Alors que leur batteur est victime d’un grave accident de voiture, Dave, le leader du groupe est contraint de se tourner vers les 808. Il en naitra « Heat Waves », une déclaration d’amour aux salles de concert fermées.

The Scotts – « The Scotts »

Trop vite réduit à un coup marketing, le concert de Travis Scott sur Fortnight ouvre pourtant la voie à une nouvelle forme d’expérience musicale. Le titre inédit en featuring avec Kid Cudi a lui aussi été noyé dans ce marasme médiatique. Les performances des deux Scotts et de Mike Dean sont pourtant bien au-dessus de tous les tubes vite pliés auxquels nous habitue la scène US.

Top Albums : Less Is Moor de Zebra Katz /  Supergood de Duckwrth / What Kinda Music de Tom Misch & Yussef Dayes

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L’occasion pour toute la rédaction de vous souhaiter une excellente année 2021. N’hésitez pas à partager vos coups de cœur perso en commentaire de l’article ci-dessous. Merci de nous suivre.

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