Quand Arte nous fait découvrir le Hip-Hop de Cuba

Quand Arte nous fait découvrir le Hip-Hop de Cuba

« Nous partons à l’autre bout de l’échelle sociale dans un pays où le hip-hop ne rime pas avec bling bling et battle de grosse cylindrée ». Voici comment la voix la plus célèbre et mystérieuse d’Arte introduit le reportage de Tracks. Aujourd’hui, on ne va pas vous parler du boombap de New York, du G-Funk californien, ni de la trap d’Atlanta. Confortablement installés dans une Chevrolet Bel Air, nous prenons la route vers le Sud, le vrai Sud, La Havane. Pays du rhum et du cigare, l’archipel cubain a lui aussi ses égéries hip-hop.

Barbaro « El Urbano » Vargas et d’Anderson représentent à eux deux toute une frange de la population qui ne peut s’exprimer librement. Pourtant encore sous embargo il y a peu, la musique Hip-Hop a su durant toutes ces années passer à travers les mailles du filet pour arriver jusqu’à La Havane. Les codes du Hip-Hop sont bien présents même sous les cocotiers des Caraïbes. L’essence du rap cubain respire les thématiques du double H new-yorkais des années 90’s et de la Zulu Nation. À Cuba, le combat n’est pas fini, bien au contraire. Avec un seul gouvernement qui dicte son idéologie depuis autant d’années, le mouvement de contestation et de défense des droits civiques prend tout son sens.

Barbaro Vargas et d’Anderson nous parlent de leur île, de la violence sociale et de la pauvreté qui touchent une très grande partie de la population. La lutte contre le système est la pierre angulaire de leur musique. Quand les étrangers ne voient Cuba qu’à travers les belles cartes postales, les MC’s cubains crachent leur haine contre un gouvernement qui dicte au peuple ses lois et impose sa doctrine. Pas question de subir sa vie, les rappeurs prennent le mic pour dénoncer l’état totalitaire quitte à faire du Hip-Hop l’ennemi public numéro un…

 

Via Tracks – Arte